
L’Eglise catholique est l’un des piliers de la défense de l’intégrité territoriale de la République Démocratique du Congo et s’est toujours, dans le passé, prononcée avec fermeté chaque fois que ce pays a fait face à des rebellions étrangères malgré ses discordes avec les régimes politiques qui se sont succédé. Elle n’a pas joué le rôle de l’armée mais son influence et sa capacité de mobilisation a toujours été d’une importance cruciale.
Du Cardinal MALULA à Tata MONSENGWO, la CENCO a joué un grand rôle non seulement dans la lutte pour le respect des valeurs démocratiques et la bonne gouvernance mais, surtout durant les dernières décénies, a été le chantre de la balkanisation pour appeller les congolais à se désolidariser de tout projet de morcellement de leur pays.
Aujourd’hui, si l’Eglise catholique apporte son soutien aux FARDC et condamne vigoureusement cette enième agression du Rwanda, si elle s’y plonge toute entière, c’est sûr que, sans le vouloir, elle aura rejoint la rhétorique de Tshisekedi et indirectement, elle assumera toutes les conséquences politiques qui en découleront notamment un probable report des élections.
Delphin M