Iran : cet intransigeant qui tient tête aux impérialistes américains


L’Iran est un pays d’Asie occidentale divisé en 28 provinces. La langue principale est le persan. L’islam chiite est la confession de la grande majorité de la population.
La nationalisation du pétrole iranien, en 1951, soulève l’ire des entreprises britanniques. Un bras de fer oppose le souverain, le chah Mohammed Reza, appuyé par les Etats-UNIS, et le premier ministre Mohammed Mossadegh, favorable à la nationalisation. Il se solde par le renversement et l’arrestation de ce dernier en 1953. La nationalisation est annulée et une nouvelle entente conclue avec les compagnies occidentales. Bien que les inégalités persistent, les revenus pétroliers permettent à l’Iran de moderniser son économie (réforme agraire, industrialisation). Les pratiques autoritaires du régime suscitent toutefois une contestation croissante, notamment chez les intégristes religieux. Elle entraîne l’exil du chah, qui règne sur le pays depuis les années 1940, et la proclamation d’une République islamique en avril 1979. Le pétrole est nationalisé et une nouvelle Constitution, fondée sur la religion islamique, adoptée. Conséquence d’une guerre dévastatrice avec l’Irak (1980-1988) et de la baisse des revenus pétroliers, l’économie iranienne connaît de sérieuses difficultés au cours des années 1990. Une plus grande libéralisation est réclamée par une partie de la population, mettant en évidence les tensions qui divisent réformistes et conservateurs au sein de l’appareil politique. Les deux tendances sont représentées respectivement à la présidence par Mohammad Khatami (1997-2005) et Mahmoud Ahmadinejad (2005-2013). Ils doivent composer avec l’influence des religieux, particulièrement le guide suprême de la révolution, qui sont au coeur du processus politique iranien.
Politique extérieure
Vivement contestée par les compagnies occidentales, la nationalisation du pétrole iranien, en 1951, est suivie par une rupture des liens diplomatiques avec la Grande-Bretagne. Le renversement du premier ministre Mohammed Mossadegh, en 1953, précède une entente avec les entreprises pétrolières et un rapprochement avec les Etats-Unis. En 1955, l’Irak participe à la création du pacte de Bagdad. La prise du pouvoir par les islamistes et la crise des otages de l’ambassade américaine, entre 1979 et 1981, inquiètent le monde occidental et provoquent de fortes tensions avec les Etats-Unis. L’Iran doit également composer avec l’agression de son voisin irakien qui dégénère en un conflit long et sanglant (1980-1988). Accusé de développer un programme nucléaire et d’appuyer des mouvements terroristes, le gouvernement iranien suscite toujours, au début du XXIe siècle, la méfiance de la communauté internationale qui continue d’exercer des pressions sur lui.