Sud-Kivu : le gouverneur déchu Théo NGWABIDJE cuisiné par le Bureau de coordination de la société civile
Malmené de toutes les parts, le gouverneur déchu de la province du Sud-kivu, Théo NGWABIDJE a été au centre de la conférence de presse tenue le vendredi 09 décembre 2022 par le Bureau de coordination de la société civile du Sud-kivu qui ne lui a laissé aucune marge de manoeuvre pour prolonger son séjour à la tête de cette province.
A des mots forts s’en est suivi un ultimatum sévère : « 72 heures pour présenter sa démission ». A défaut de suivre cet avertissement, monsieur Théo NGWABIDJE ferait face à des « actions citoyennes de grande envergure » telles que présentées dans le document rendu public à l’issue de ladite conférence et signé par une dizaine de délégués des organisations membres.
Evoquant les dérives et les bavures commises à répétition dans la province du Sud-kivu après la déchéance de l’ex-gouverneur, la Société civile du Sud-kivu a affiché ouvertement sa farouche opposition à ce qu’elle a qualifié de « rebellion et d’insulte au Souverain primaire » face au comportement de celui qu’elle s’est désormais choisie pour cible.
Rapelons que Monsieur Théo NGWABIDJE avait été déchu par l’Asemblée provinciale à l’issue d’une plénière sécouée par des menaces contre les députés provinciaux qui voulaient à tout prix son départ. Malgré le résultat de la motion de censure qui avait sanctionné sa destitution et le quasi désaveu de la population à l’égard du désormais ex-gouverneur, ce dernier s’accroche à son fauteuil.
Si aujourd’hui personne ne sait présager la fin de l’ex-gouverneur qui paraît de plus en plus lâché par ses traditionnels soutiens et complètement débranché des banques, l’actuel Bureau de coordination de la société civile du Sud-kivu semble avoir trouvé la formule magique : la pression.
Le plus grand échec de Théo Ngwabidje sera de n’avoir pas réussi à corrompre Adrien Zawadi. Intransigeant, le Président du bureau de Coordination de la Société Civile du Sud-Kivu est visiblement resté le même et n’aura fait aucune concession malgré les menaces et les intimidations.
Dephin MURHABAZI
